Travailler ensemble

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Une association avec le réseau em4 pour mieux accompagner les organisations d’intérêt général (2e épisode)

La période post-Covid dans laquelle nous espérons enfin entrer s’annonce comme une période difficile. Une période de changements mais aussi – comme le disait Winston Churchill – une période d’opportunités.

Période difficile car on sent une fatigue des bénévoles dans beaucoup d’organisations. Fatigue des bénévoles et augmentation des besoins des bénéficiaires dont certains se retrouvent de plus en plus isolés du fait du Covid. Isolement physique, émotionnelle et familial. Comment répondre à leurs besoins ? Comment les contacter, les rejoindre dans leur isolement ? Période difficile du fait de l’accroissement des problèmes financiers d’un grand nombre de ménages, en particulier les plus modestes.

La période Covid a été également marquée par le développement des usages numériques. Il est vraisemblable qu’il n’y aura pas de retour en arrière. La crise sanitaire a joué le rôle d’accélérateur de tendances de fonds.

Période d’opportunités car l’heure est à l’invention de nouvelles solutions. Au montage de nouveaux projets pour répondre aux besoins des bénéficiaires. Pour répondre à ces nouveaux défis, la priorité est au développement de nouvelles solutions pour mieux répondre aux besoins des bénéficiaires et maximiser l’impact social des organisations d’intérêt général.

J’évoquais l’alliance avec le réseau em4 en présentant les quatre éléments clés d’une démarche stratégique :

1) partager les mêmes valeurs et une VISION commune

2) établir un inventaire de ce que chaque partie attend du projet d’alliance

3) établir un inventaire de ce que chaque partie peut amener dans le projet d’alliance

4) établir une feuille de route des étapes de la construction d’un projet commun mais pas trop détaillée et adaptative

Les deux premiers éléments clés avaient été présentés dans ce premier article.

 

3e élément clé : l’inventaire de ce que chacun peut apporter à l’alliance

Il s’agit d’une étape essentielle dans le processus d’alliance et pas toujours évident. Quelles sont nos compétences ? Que nous a appris les accompagnements réalisés avec les associations et les fondations ? Qu’avons-nous retiré de nos réussites et de nos échecs ?

Côté Français, ODE Fundraising apportait :

  • Une compréhension des enjeux et des besoins des organisations d’intérêt général en France
  • La connaissance des aspects juridiques, techniques et financiers du marché français de la formation – DataDock et la future démarche QUALIOPI (pas évidentes à expliquer à des anglophones !)
  • La certification et la compétence de « chef de projet digital learning »

Côté anglo-saxons, em4 amenait dans la corbeille :

  • Des outils et une méthode d’accompagnement global des organisations définis dans l’objectif de maximiser leur impact social
  • Des outils / plateforme d’accompagnement des organisations sur Internet
  • Un dispositif de développement de formations en Blended Learning notamment un LMS et des modules d’apprentissage e-learning
  • L’expérience internationale tirée de l’accompagnement à la collecte de fonds d’organisations implantées aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Inde, en Suisse…

4e élément clé : établir une feuille de route pour concrétiser de manière opérationnelle le projet d’alliance

Nous avions défini un plan d’actions borné dans le temps : 6 mois pour avancer ensemble et être opérationnels. L’expérience a démontré que c’était une vision très optimiste.

1) Traduire les outils d’em4

Traduire de l’Anglais au Français n’apparaît pas de prime abord comme un réel problème. Je lis beaucoup d’articles et d’ouvrages de Fundraising en Anglais.

Le processus s’est avéré plus complexe que prévu. Traduire est un exercice long et assez coûteux. Surtout, il nous est apparu rapidement que nous devions réaliser un travail d’adaptation important des outils em4 à la culture française des organisations.

Le plus utile a été de tester les outils avec des associations françaises. Merci à elles de s’être prêté à cet exercice.

Un travail important pour traduire et adapter en s’inspirant du meilleur des deux mondes pour élaborer des outils efficaces : diagnostic stratégique et Fundraising, accompagnement des équipes, de la gouvernance….

2) Des échanges, des échanges et encore des échanges….

Deux heures de réunion par Skype chaque semaine. Près de 100 heures de réunions ces derniers mois pour mieux nous connaître, apprendre de nos expériences et développer des approches communes.

Clairement, devoir échanger à distance du fait de la crise sanitaire en Français et en Anglais ne nous a pas simplifié la tâche. Nous aurions probablement pu avancer beaucoup plus vite si nous avions pu nous retrouver physiquement ce qui est prévu avec la levée des restrictions de circulation.

Pour autant, nous avons appris à nous connaître et à développer une approche spécifiquement em4.

Ces échanges se poursuivront afin d’affiner nos modes d’interventions et apprendre mutuellement de nos expériences.

Respirez, la conclusion est toute proche.

Cette alliance m’apporte beaucoup. Et surtout, la possibilité d’aller au bout de mes idées avec mes partenaires d’em4 et mes amis Français qui voudront se joindre à cette aventure.

Trois leçons retirées de cette expérience :

1- toute alliance repose avant tout sur une Vision et des valeurs communes. C’est le tout premier élément à travailler

2- toute alliance demande du temps et probablement beaucoup plus qu’on ne l’imagine au départ

3- l’importance de l’évaluation de l’impact, des apports réels d’une alliance avec un autre partenaire. Une évaluation que nous mènerons dans quelques mois.